Rencontre hasardeuse (terminé)

Lentement et calmement, Oliver se dirigeait vers son appartement. Ce soir pas encore de mission, le réveil du printemps avait gelée les Sorcières. Il pouvait bien évidemment se déplacer par runes mais il avait envie de manger. Le nez fourré dans son manteau on ne distinguait que ses grands yeux verts au travers de quelques mèches châtains. Oliver sentit soudain une présence, il y avait quelqu'un dans le square. Naturellement un peu peureux dans cette zone, il se sentait calme et sortit d'un de ses poches un tissu noir. Il posa le bandeau sur ses yeux et ce dernier s'enroula autour de son visage de manière à lui faire une sorte de masque noir. Il n'avait pas son épée sur lui et cela ne le rassurait pas. Il attrappa son pinceau et se prépara doucement à l'arrivée d'un hybride ou bien d'un Sorcière. Mais le calme était retombé.

*Un chat* pensa-t-il.

Il retira le tissu et s'alluma une cigarette pour décompresser. Un chat vint se frotter aux jambes du jeune homme, il vérifia qu'il ne s'agissait pas d'un Anthropomorphes avant de la caresser. Mais le bleu foncé de ses yeux certifiait qu'il n'était juste qu'animal.

-C'est toi qui m'a fait peur comme ça? Bravo... Tu veux que je te raconte ma soirée peut être?

Il se trouvait bête, mais bon, il compta sa petite soirée au gros minou qui ronronnait sous ses caresses. Un craquement sourd,le chat partit au galop, Oliver alerté repassa le tissu noir et se prépara, s'il usait de sa magie, il ne fallait pas que son visage soit vu. Sinon les Sorcières le retrouveraient et le kidnapperaient. C'était déjà arrivé à Fred, le Barman, il bossait comme passeur pour la confrérie, et n'ayant pris garde de cacher son visage, les sorcières l'avait prise en otage. Résultat cet hétéro dans l'âme avait finit par tomber amoureux d'un garçon nommé Oliver Stone. Quoi de plus déplaisant qu'un bon macho fou de vous pour vous faire haïr les Sorcières? Le calme retomba, mais Oliver ne tomba pas sa garde, il ressentait à présent une vrai présence, celle d'une sorcière...

Seule dans mon lit, je n'arrivais pas à trouver le sommeil, cette soirée était partie pour être très longue. Si je devais faire une nuit blanche, autant que je fasse quelque chose de ma nuit et n'ayant rien à faire chez moi, il suffisait d'aller dehors. Je me suis donc habillé d'un haut à manches courtes bleues, d'une mini jupe noire et pour me couvrir, un long manteau noir, un foulard sur la tête après avoir mis mes cheveux en queue de cheval et une écharpe. Mais pour plus de sécurité, j'ai pris mon parapluie et je pouvais à présent aller dehors tranquillement. Les rues étaient biens calmes, il faut dire en même temps, qui voudrait se balader dans la nuit à une heure aussi tardive? Sauf peu être les ivrognes ou peut être quelques voleurs. Enfin bref, mon long parcours m'amena jusqu'au square. Cela faisait un long moment que je n'avais pas trainé les pieds ici pendant la nuit. D'habitude quand j'y vais il y a toujours un peu d'actions avec ses chers mages, mais ce soir le désert. Mais j'ai tout de suite vu que je ne pouvais employer ce mot, lorsque j'ai remarqué au loin un jeune homme masqué. Je sentais en lui une puissance magique, un mage donc, quelle belle surprise. On dirait que cette soirée va être superbe. Je pourrais très bien aussi tracer mon chemin, mais je me doutais bien qu'il m'avait déjà repérée bien avant que moi je le fasse. J'ai donc ouvert mon parapluie et ne pouvant échapper à lui, je suis allé directement à sa rencontre. Je marchais à pas lent et en toute sécurité. Mon écharpe et mon foulard me cachant mon visage, ne montrait simplement que mes yeux saphirs remplies de froideur. Une fois à deux mètres de lui, je me suis arrêté net, restant sans bouger devant lui. Le vent soufflait doucement, rendant ce long silence angoissant pour nous deux. Un petit rire discret s'échappa de mes lèvres et sous mon écharpe je souriais.

-Belle soirée pour se dégourdir les jambes n'est ce pas?

En effet il y avait bel et bien une sorcière, Oliver sourit sous son voile noir, il reconnaissait ses yeux saphirs, beaucoup de combats l'avait opposés à cette Sorcière, il se souvint d'un en particulier où il avait frôlé les mort. Il se mit en position décontractée, il n'y avait aucune raison pour que le combat commence de-suite.

-Bonsoir Marie Poppins. Il laissa échapper un petit rire. Tu erres seules dans le square maintenant?

Sa question était purement rhétorique, il n'attendait aucune réponse, et répondit à la question qu'elle venait de lui poser.

-Certes oui, mais le froid est pesant ce soir, vous n'êtes pas de sortie? Toi et ta clique de Balais Volant? Peut être avez vous renoncées à la boîte.

Oliver vit le tressaillement de jouissance qu'apportait le simple terme de "boîte". Il sourit encore plus fort. Comme par fatigue il s'assit sur le vieux banc tagué dont il venait de se lever. Il commença à rire tout seul, comme si le propre fait de savoir que les Sorcières n'auraient jamais la boîte provoquait en lui une grande blague.

-Tu sais je ne veux pas être méchant mais pour votre offensive de la semaine dernière, c'était un peu raté, vous étiez huit et nous étions quatre, heureusement que tu étais là. C'étaient des nouvelles recrues qui t'accompagnaient, c'est pas possible, en deux secondes elles étaient ficelée par nos liens magiques. Non vraiment vous n'avez pas été bonnes, par contre toi oui, toujours aussi bonne.

Il laissa un silence pour lui donner la parole, puis repris comme si de rien n'était.

-Je vois que tu a pris ton parapluie, pourtant je ne sens pas la moindre goutte, tes pouvoirs sont ils trop faibles en ce moment pour pouvoir te protéger?

En entendant ce nom, j'ai tout de suite reconnue cette personne contre qui je me bats souvent lors des attaques contre les mages. Ma joie ne fut que plus grande de savoir que parmi tous les mages que je pouvais rencontrer, se fut lui précisément. Marry Poppins, il n'y avait que ce jeune mage pour m'appeler de la sorte. Je l'ai laissé parler tranquillement, écoutant son long discours qui m’ennuyait énormément. Puis il s'arrêta un moment, c'était le bon moment pour prendre la parole.

- Toujours le même à se que je vois mon cher Salvador Dali. Ce soir est très calme je trouve et je n'arrivais pas à trouver le sommeil. Alors autant m'occuper un peu. Je te l'accorde en effet, nôtre offensive fut un échec la dernière fois, mais comme tu l'as deviné, c'est bien à cause des nouvelles recrues. Ses idiotes n'ont vraiment aucun talent pour le combat. Si je n'étais pas là, elles auraient finit entre vos griffes. Je te remercie pour ce compliment en tout cas, toi tu étais toujours aussi fort comme d'habitude. Tu n'as jamais eu un moment de fatigue et je trouve cela bien, car c'est ça qui te rend un peu unique à mes yeux Salvador.

Je me suis arrêtée de parler, quand ce cher mage m'a parlé de mon parapluie. Sa remarque me fit rire avec une voix démoniaque, voir presque horrible mais toujours aussi radieuse, c'est cela qui rendait le rire étrange.

- Salvador voyons, je pensais que tu me connaissais un peu mieux. Tu me déçois énormément très cher. Tu sais très bien que je ne me sépare jamais de mon célèbre parapluie, qui t'a au passage aidé à trouver mon surnom. Je vais quand même te rafraichir la mémoire mon grand. Je suis une sorcière qui ne joue pas avec les amateurs donc je ne vois pas l'intérêt d'user de ma magie pour des idiots. Autant en finir rapidement avec mon épée c'est bien plus rapide et discret.

Après ce petit discours, j'ai refermé mon parapluie pour ensuite l'utiliser comme une sorte de canne. Je regardais mon cher Salvador droit dans les yeux et mon sourire sadique était toujours aussi présent sur mon visage voilé.

-Et ta bande de merlin comment ils vont eux? Puis aussi ton fameux pinceau tiens! Ce célèbre pinceau qui m'a aidée à trouver ton surnom! Toujours à dessiner des gribouillis un peu partout avec? dis-je d'une voix moqueuse et froide.

Une suite de Moqueries et de faux compliments, voilà qui faisait sourire Oliver. Toujours d'un tempérament assez calme et naïf, il se sentait pousser des ailes. Elle se moqua de son pinceau, ce fut peut être celle de trop, de son pinceau et de ses gribouillis... Le savoir ancestral des runes, et qui l'avait souvent piégé à elle, venait d'être bafoué par quelques mots stupides. Sous sont masque noir, Oliver enrageait. Un instant il perçut chez Marie une préparation à l'attaque, signe qu'il ne savait pas encore contenir sa magie lorsqu'il était énervé. Pour paraître le plus calme et s'appuya sur le dossier et dit d'un ton presque lassé de cette conversation:

-Mon pinceau et mes gribouillis comme tu dis t'ont souvent posés problèmes. J'avoue que ton don d'intuition m'embête, c'est quoi aussi cette manie de vivre dans le futur. C'est peut être la raison pour laquelle tu es toujours seule. Et oui j'ai mes sources.

Oliver bluffait, il ne savait rien de Marie. Il préparait juste un plan d'attaque, quelque chose de concret, efficace. Alors qu'il parlait toujours il dénoua doucement le bandage qui recouvrait sa main droite. Une seconde plus tard l'onde de choc avait coupé court la conversation qui s'éternisait trop au goût d'Oliver. Mais les réflexes d'intuitionniste de Marie Poppins l'avaient sauvée. Elle avait déployée son parapluie pour éviter de n'être expulsée trop loin. Elle passa trois coups de main sur sa robe couverte de terre sèche.

-Tu m'excuseras Poppins, Mais j'en suis venu à me demander pourquoi je te parlais encore. On savait bien que le combat allait commencer non?

Il n'attendit pas de réponses et posa immédiatement sa main au sol, le cercle de rune apparut tout seul et le sol tout à coup fut peint par une étrange couleur rouge. Une rune de feu. A vu d'œil Marie pouvait reconnaitre qu'il s'agissait d'un geyser, même si les cercles étaient disposés de manière un peu spéciale elle parvint à s'en tirer sans problème. La ligne se stoppa sous ses pied et le cercle devint un cercle d'immobilisation. Grâce à son don d'intuition elle avait prévu le piège plus que redoutable et chargea au pas de course avant que le cercle fusse fermé.
Oliver esquiva trois coup de lame et profita d'un trou dans sa technique pour lui enfoncer son pied dans ses côtes. Elle tomba, se releva, remit ses cheveux en place et ré-attaqua. Le reste fut bien plus difficile. Elle voyait tout à l'avance et n'arrêtait pas de surprendre Oliver. Un coup de pied à droite, un coup de lame raté à gauche. Il n'en pouvais déjà plus...

Cela ne se voyait pas, mais mon visage était crispé par la colère qui montait lentement en moi. Salvador ne paiera rien pour attendre. Oser me parler de cette manière! Ça c'est tout les mages et leurs orgueils. Cet idiot avait encore oublié mes pouvoirs et je savais en seulement quelques secondes se qu'il me préparait comme surprise avec ses pouvoirs de secondes zones. Ouvrant mon parapluie, j'évitais l'onde de choc de justesse, mais elle me faisait reculer que de trois mètres. J'essuyais rapidement ma robe et pendant sa phrase, je sortais mon épée de mon parapluie, déjà prête à l'attaque. Les runes qu'il utilisait m'étaient bien familières, toujours les mêmes et même si je voyais à l'avance se qu'il me réservait, cela me lâchait un soupir d'ennui. Une petit esquive et me voilà débarrassait de ses flammes. Ensuite un piège que j'ai failli ne pas voir, mais pas de chance pour lui, j'étais déjà face à lui pour l'attaquer de nouveau. Par contre se qui m'a surpris, se fut son coup de pied qui me mit à terre. Là je pouvais dire bravo, celle là je ne l'ai pas vu venir au sens magique du terme. Ensuite le reste était un peu trop facile à mon goût, ce cher Salvador n'était pas très en forme ce soir et je n'allais pas me gêner pour lui faire comprendre.

- Et bien qu'est ce que tu as mon grand? Déjà fatigué alors qu'on vient de commencer? Si c'est le cas alors laisse moi te dire que tu me déçois.

Alors pendant un moment de son inattention, j'ai jeté dans les airs avec une grande grâce mon épée pour qu'elle y reste pendant quelques secondes. La bataille était à présent au corps à corps et même là j'étais déçue. Quelques esquives puis se fut à mon tour. Je lui ai d'abord placé deux coups de poings bien placés dans l'estomac et dans les côtes, où à ce moment là on pouvait entendre un léger craquement et deux autres coups en pleine figure. Puis j'ai tendu ma main vers le ciel pour reprendre mon épée, avec celle ci je lui entaillais légèrement le bras, une simple blessure superficielle et enfin, un magnifique coup de pied dans les côtes de nouveau pour l'envoyer à terre quelques mètres plus loin. Je soupirais de nouveau en voyant ses performances.

- Ce n'est pas la forme à se que je vois ce soir Salvador. Normalement tu es beaucoup plus fort et rapide, je suis même étonnée de ça venant de toi. Tu m'as vraiment déçue, moi qui croyais pouvoir avoir un véritable combat, je me retrouve face à un apprenti mage. Mais ne t'en fais pas, je vais vite en finir avec toi, pour que l'honneur des mages ne soient pas bafouillés, enfin, si vous avez de l'honneur.

Je m'approchais à pas lents, puis ensuite rapides vers lui pour lui offrir le coup de grâce, mais ce fut à ce moment là que je ne pouvais plus m'approcher de lui. J'avançais pourtant mais rien n'y faisait. Je tentais de reculer mais rien non plus. Je comprenais tout de suite mon erreur grossière, j'étais prisonnière d'un de ses pièges. Je me mis à rire comme une véritable sorcière que j'étais et cela dura pendant au moins dix secondes. Je croisais alors mes bras, tout en gardant mon épée en main.

- J'ai peut être parlée un peu trop vite. Je retrouve enfin le cher Salvador que je connais bien. Je n'ai pas réussie à voir à l'avance ce piège, bravo bien joué. Alors maintenant que je suis à ta merci, que vas-tu faire de moi?

Les coups était terribles, jamais Oliver n'avait tant du esquiver et penser à un plan de survie. Un plan de survie, cette idée même ne lui avait jamais traversé l'esprit. Alors qu'il encaissait les coup de Marie, chaque mise à terre créait de nouvelles runes, si bien que même pour une intuitionniste s'en sortir devenait impossible. Lorsqu'enfin il tomba une dernière fois à terre, il plaça sa main sur une ligne d'activation qu'il avait gravé. Le rouge, le bleu, le jaune, le vert et le marron rayonnèrent. Une première bourrasque la souleva du sol, puis une seconde l'y reconduisit violemment. Elle retomba sur une rune de champ magnétique et fut court-circuitée, mais elle était douée et avait anticipée certain des pièges, hors elle se trouvait dans un champs de runes, un champs de mines. Elle fit un pas sur la droite, hésitante, et des racines grosses comme une jambe et parsemées de tranchants lui nouèrent les jambes. Elle s'écrasa au sol. Oliver se dressait à genoux lorsque la deuxième rune s'activa, une pluie de roche émergea du sol et vint retomber sur elle, elle cria. Pour la première fois Oliver vit la peur. C'est qu'il avait bien progressé depuis tout ce temps, il se souvint du premier combat, où en amateurs il avait faillit y passer. Et là, il gagnait, même s'il ne tiendrait plus longtemps aux blessures multiples. La troisième et ultime rune s'enclencha, une rune de glace. Un dôme majestueux vint recouvrir dans la totalité une zone de cinq mètres de diamètres où se trouvait Marie au centre. Elle se retrouvait alors enraciné par des racines tranchantes, couverte de débris de pierre sous un immense dôme de glace qui fit chuter très vite la température.
Oliver n'avait plus de force, une rune de plus lui aurait été fatal, même la plus petite pour réchauffer un café. Il ôta de sa poche avec le peu d'énergie qui lui restait une sphère de verre. Il l'explosa violemment au sol et une onde de choc insonore parcourut tout Pandor. La seconde qui suivit une rune se dessina sur le sol et un Alchimiste vint. Fred parut surprit et émerveillé.

-Oliver! Oliver! Tu sais faire des pièges à continuité! Ce que tu lui as mis!

-Fred, tu vois pas dans quel état je suis? dit-il en murmurant.

-Oui pardon. Fred fixait toujours l'immense dôme de glace. Elle vit toujours?

-Ce sont des runes éphémères bougre d'âne, si elles avaient été éternelles je serais pas là à te parler! Maintenant ramène moi chez moi, et fais venir un archimage au plus vite...

Oliver perdit connaissance. Il sentit très vite le frisson du transfert et les runes s'effacèrent immédiatement après, laissant Poppins bien mal en point, et toute démise.

Lorsqu'il s'éveilla il reconnu Marco, un très bel espagnol qui était venu à Pandor il y a trois ans de cela. Le sourire fort excitant du garçon avait quelque chose d'étrange. Oliver constata les dégâts, il était nu et pas une parcelle de sa peau n'avait été épargnée.

-Tu sais que je suis un très bon guérisseur, mais là j'avoue que je pourrais pas tout faire...

-Fais le nécessaire pour que je puisse bosser demain... Dit Oliver d'un ton lassé.

-Mais que c'est il passé? demanda Marco en plaçant ses mains sur ses hanches pour réparer les os fracturer.

Mais Oliver n'eut pas le temps de répondre que Marco explosa de rire.

-Et bien voila quelque chose qui n'a pas été cassé!

-Ta gueule! On m'a chauffé toute la soirée... Enfin bon bref (il avait oublié la présence de Fred qui fit une mine déconfite) J'ai croisé Poppins, et elle a clairement insultée le grand savoir des mages. Alors j'ai voulu lui faire payer cet affront, mais j'ai mangé. Je crois même que sa lame m'a transpercé le ventre... Enfin bon, dans ma tentative de survie j'ai compris, enfin le mécanisme des pièges à continuité et je l'ai tout bonnement clouée au lit pour au moins deux jours. Oliver se mit a rire mais arrêta très vite quand les blessures se mirent à le lancer.

-Le Sage va pas être content. dis Fred dont le regard ne lâchait pas le sexe durcit d'Oliver.

-Je m'en fiche, si j'ai filé une bonne leçon à Poppins alors il devrait m'en remercier, on sait qu'elle est hautement gradée...

-Tu ne vas faire qu'énerver les Sorcières, voilà-tout, et ça c'est pas bon pour la boîte. On va mettre au clair les choses, tu es tombé car tu avais trop bu, tu as brisé la boule de cristal avec laquelle tu jouais. Comme ça on racontera pas la vérité et on dira que les Sorcières étaient assez mouvementés. Ah j'espère qu'elle ne vont pas lancer une offensive...

-Bon tu ne me guérit pas là! Beugla Oliver dont l'erreur était cuisante.

-Il faudrait que je fasse un miracle Oliver...

-Fred, sors!

-Laisse tombé, j'ai compris, je m'en vais.

L'alchimiste disparut dans une rune. Marco se dévêtit et s'allongea sur Oliver qui cria sous la douleur des plaies. Enfin bon, pour des situations pareilles il voulait bien risquer la vie tous les jours.

-Tu sais les effets secondaires... Tu nettoieras?

-Oui.

Le miracle commença, tout lévita soudain dans la pièce et tout devînt lumière. Comme part Magie les blessures se refermèrent, les os se réparèrent et la peau se reconstituait petit à petit. Le tout montait dans un plaisir intense. Jusqu'à la jouissance, et tout redevint noir. L'ampoule s'alluma et Oliver de nouveau en forme sortit d'en dessous Marco qui dormait à poing fermés. Marco était l'un des meilleurs Archimage qu'il n'ait jamais vu. Il essuya avec de l'essuie toute la saleté qu'il avait sur le ventre. Une dernière fois il prit plaisir à regarder le corps nu et chaud de l'Archimage espagnol et le couvrit délicatement. Dans une demi heure il allait se réveiller et rentrer chez lui. Oliver se dirigea vers sont lit et dormis sans problèmes jusqu'au petit matin.

J'étais totalement déboussolée par se qui venait de m'arriver. Aucune Voyante même la plus puissante n'aurait pu prévoir une telle attaque venant d'un mage comme lui. Comment moi, une sorcière de la confrérie, une Voyante haute gradée est pu me faire avoir par une demi-portion comme lui? Je n'arrivais toujours pas à croire ma défaite contre Salvador. Quand les runes qu'il avait mit pour m'avoir étaient partis, je me relevais durement, allant m'asseoir sur un des bancs du square. Mes larmes coulées le long de mes joues, pas de tristesse mais de colère noire et intense. Je ne pouvais accepter une telle chose et je comptais bien me venger de lui. Prenant mon épée, je m'ouvris un peu la main, juste se qu'il fallait pour que mon sang coule. Au sol je dessinais avec ce liquide rouge une sorte de crâne. Fouillant dans mes affaires, j'ai ensuite sorti une poudre de couleur mauve et le redessinait le crâne par dessus le sang. Je me suis levée du banc et je me suis éloignée du dessin. La poudre s'illumina faiblement, puis une fumée apparue à cet endroit précis. Cette force se forma lentement pour faire apparaitre une sorcière de la confrérie. Béatrice Valentine, une des plus grandes chimistes parmi les autres. Assez petite de taille dans les 1m55, cheveux mi-longs et blonds, yeux d'un vert rappelant celui de la verdure, une peau un peu pâle et elle portait sur elle une longue robe noire. En me voyant ainsi, elle accourra vers moi, me prenant le bras pour m'aider mais je l'a repoussa avec une extrême violence.

-Si je t'ai appelée ce n'est pas pour de la pitié idiote! Tu ne vois pas mon état?

-Pardonnez moi Mademoiselle Alice, tenez, j'ai apportée se qu'il vous faut.

Elle sortir alors de sa poche une fiole contenant un liquide bleuâtre. Je les pris de ses mains rapidement et en quelques secondes, j'ai vidée la fiole sans y laisser une goutte. Une lumière bleue m'envahit pendant un court moment, puis quand elle disparue, on pouvait voir que mes blessures étaient parties avec elle. J'ai rangé mon épée dans mon parapluie que j'ouvris et je marchais tranquillement pour retourner chez moi. Béatrice elle me suivait juste derrière.

-Mademoiselle Alice, que doit-on faire pour la grande doyenne?

-Elle ne doit en aucun cas savoir mon échec face à un mage. Si elle venait à le découvrir, je serais rétrogradée. Voilà se que nous dirons toi et moi, pendant ma promenade je me suis hélas prit les pieds dans un trou et ne pouvant me déplacer, j'ai fais appel à toi. Je précise bien que cela reste un secret entre nous. Si jamais je venais à savoir que le grand conseil est au courant de ma défaite, je saurais sur qui me venger. Est ce que j'étais bien claire Béatrice?

-Tout à faire mademoiselle. Mais allez vous laisser se qui vous êtes arrivée indifférent?

-Tu me connais très mal ma chère. Dali m'a humiliée en gagnant ce combat. Cet avorton va connaitre la véritable colère que peut ressentir une sorcière comme moi. Je vais le faire souffrir lentement, le torturer au plus profond de son cœur. Trouver tout ses points faibles, le toucher dans son âme et quand le moment sera venue, le jour où il me suppliera à genoux de l'achever, je me ferrais un plaisir d'exaucer son souhait et ainsi ma vengeance sera complète.

-Mais mademoiselle Alice il y a un problème dans vôtre plan de vengeance. Vous ne pouvez faire tout cela toute seule, il faudra bien vous faire aider par d'autres sorcières pour cela.

-Ne t'en fais surtout pas ma très chère Béatrice, je sais exactement comment faire pour avoir des recrues dans mon plan. D'ailleurs tu en fais partis déjà, vu que tu es au courante de mon histoire et surtout pas d'oppositions ma grande. Sache que mon grade d'espionne m'a permis de découvrir certaines choses compromettantes pour toi alors si jamais tu refuses et que tu me déclares au conseil des sorcières, je ne me gênerais pas pour leurs dires tout se que je sais à ton propos et toi ce ne sera pas une rétrogradation que tu auras mais une mise à mort sans appel!

-Mademoiselle Alice vous êtes vraiment une...une...

-Tu peux le dire une véritable sorcière et j'en suis même très fière. Pour mes recrues j'ai un plan très simple. Je vais leurs raconter une autre version des faits et j'ai mon histoire en tête. Je vais leurs faires croire une histoire abracadabrante à propos de Salvador et elles ne pourront que me croire.

-Mais quand vous aurez vôtre vengeance, qu'allez vous faire de ses sorcières?

- C'est très simple, personne ne doit savoir que j'ai utilisé des sorcières à mes fins sans l'autorisation du conseil, alors je vais tout simplement les tuer pour qu'elles ne racontent pas mon histoire, car le grand conseil saura rapidement que j'ai menti, il voudront la vérité et là ce sera fini pour moi. Mais je te rassure Béatrice, tu ne risques rien vu que tu es mon bras droit. Maintenant tu peux partir, je t'ai tout expliquée.

-Bien mademoiselle Alice. Bonne fin de soirée.

La chimiste s'inclina devant moi avant de partir dans une fumée noire. Moi j'étais à présent devant mon lieu d'habitation. J'entrais tranquillement et cette soirée m'ayant totalement épuisée, le sommeil vint rapidement et je m'endormais avec mes doux rêves de vengeance.

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