Vite repérée (terminé)

* Driiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiinnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnng * .
La cloche sonnait la fin des cours.
16 heure 55 … Une libération !

Merde ! Ils ont pas trouvé moins agressif comme sonnerie. Je bouchais mes oreilles.

Toi, je sais pas se que t’as foutu hier soir… Ta bu ? Blair claqua la porte de son casier.

Han ! Blair, occupe toi d’ton cul ! Je mis ma capuche et baissai la tête.

Je m’inquiète ! T’as un œil au beurre noir, le nez qui par en couille, une troisième lèvre qui te pousse sur la joue ! Franchement Pénélope, je me pose des questions !

Tu penses trop.

Non mais franchement je penses que tu es dans une phase… bla bla bla…

Vous l’aurez compris, je ne l’écoutais même plus parler. Il y avait bien plus intéressant à examiner, comme cette nouvelle surveillante, à la limite de l’anorexie mais carrément hard rock. Voilà qui sort de l’ordinaire. Elle était adossé au poteau de l’entrée de l’établissement, le regard divagant dans la meute d’élève qui se bousculait pour sortir. Je m’approchai et dévisageai cette étrange créature, qui en fit de même sans décroché un semblant de sourire.

Oh Pénélope tu m’écoutes ?! Elle m’attrapa par le sac.

Plutôt cool la nouvelle surveillante…

Tu déconnes, elle est louche cette nana ! J’suis sure qu’elle se tape M.Flatch le prof de math ! Elle passa la main dans ces cheveux puis examina sa manucure.

Tu dis ça parce que t’es jalouse. Je levais les yeux au ciel.

Non et... C’est qui se types qui nous fais des signes là bas ?

Je regardais dans la foules, puis je le vis. La crinière blonde, ébouriffé par le vent, il brandit la main pour que je le reconnaisse. Oliver… Pris d’une légère panique, j’attrapai mon sac, remontai la fermeture de mon pull jusqu’en haut, remis ma capuche sur la tête et me retournais.

Tu nous fais quoi là, dit ma copine moqueuse.

Ta gueule Blair, je m’appelle Élise, ok ?! Je la menaçais du regard

Ca va pas ?! T’es skyzophrène ou quoi ? Elle leva le bras et répondit au salut d’Oliver

Je soufflais énervé, prit mes affaires et traça ma route fusillant du regard cette traîtresse, je compris que cette fois je n’aurais pas son aide.
Je sentais déjà la présence du garçon derrière moi… Merde.

Le goulot enfoncé dans ma bouche, je déglutit sauvagement ma bière. Je collai la boisson fraîche contre mon oeil bleu-vert, je sursautai, surprise par le froid puis j’expirais de douleur, insultant l’hématome. J’avais posé les pieds sur la table basse et m’étais confortablement étalé sur le canapé du salon, après tout il avait bien dit « fais comme chez toi . » .
Oliver revint de la salle de bain la trousse de soin en main, il dégagea mes pieds et s’assit en face de moi, sur la table basse. Il prit mon visage dans ces mains et examina mon visage. Il fit une mou douloureuse comme s’il compatissait avec la violence des coups.

Voyons voir se que l’on peu faire… Dit-il dans un chuchotement

Je ris doucement et dit en haussant les épaules :

Pas grand chose je crains…

Il imbiba un coton d’alcool à 90° et le passa sur la plaie pour désinfecter.
Je fronçais les sourcils alarmant le garçon, cette technique était un peu douloureuse.

Serre les dents…

Je saisit brusquement sa main pour qu’il arrête.
Il posa le coton.

Bon… Dit-il tout en retroussant ces manches

Oliver passa délicatement ces mains sur les blessure, celle-ci se mirent à picoter et à me démanger. C’est mains devinrent tellement glacée qu’elles me brûlaient presque mais cette impression n’était pas désagréable, c’était comme un anesthésient. Il avait un drôle de don… J’avais déjà entendu parler de ces techniques de soin par le simple touché… Mais cela se révélais être miraculeux, je n’avais plus mal, la plais ne me tirait plus, mon oeil n’était plus gonflé et mes nez moins bleu…
Il sourit, enleva les quelques mèches qui me retombaient sur le visage et les rangea derrière mon oreille. Il plongea ces yeux dans les mieux…
Je frissonnais, c’était une sensation très bizarre et je n’aimais pas se que je ressentais à cet instant.

Le petit Arno c’était rapproché, l’air interrogateur, il nous fixait chacun notre tour. Il passa une main entre nos deux visages, qui sans s’en rendre compte c’était dangereusement rapproché.
Je relevais violemment la tête en détournant mon regard dans le vide. Oliver, lui gêné se gratta la nuque et racla le fond de sa gorge.
Arno, pris mouche, les bras croisés il s’assit à cotés de son frère me fusillant du regard.

Je vais ranger tout ça… Dit Oliver embarrassé.

Oliver retourna dans la salle de bain, je fixais son reflet dans la glace.

Tu l’aimes à mon frère ?!

Je baissai les yeux pour voir le gamin.

Non. Répondis-je sèchement.

Bah alors, qu’est ce que tu fais là ? Il me dévisagea presque vexant.

Je m’approchais doucement du garçon puis l’attrapais par le menton.

Et si tu retournais à tes occupations, hm ? Dis-je le ton menaçant

Je fais se que je veux ! Il me tira la langue.

Espèce de moustique je…

Oliver réapparut dans la pièce.

Il paraissait tellement sincère qu’il me touchait énormément. Difficile à croire mais j’en devenais guimauve; normalement je devrais plutôt avoir la gerbe devant tant d’écoute et de tendresse. Il était en totale ouverture d’esprit et me proposait même de manger chez lui. Je voyais déjà le dîner aux chandelle, les spaghettis bolognaises et tout autres niaiseries qui faisaient de lui une personne avenante.
Dans tous les cas les ondes négatives qui émanaient du rejeton m’indiquaient la porte de sortie. Je n’avais pas spécialement envie de m’imposer, parce que je ne suis pas se genre de fille facile qui dit facilement « oui », « avec plaisir » ou même « merci » … Vous suivez ?! Bref, se que je veux dire par là c’est qu’il me faut une excuses, ( et vite ) pour m’en allée de se cocon familial, chaleureux et douillé qui me plait atrocement.

Merde, c’est l’heure ça ?! Dis-je en montrant du doigt l’heure.

Euh, oui… Répondit Oliver l’air interrogateur.

Tu m’excuse, faut que je file. J’attrapais mon manteau et enfila mes bottes pressé, imitant la panique.

Quoi, tu as quelque chose de prévu …? Dit-il déçus.

Ouais…

Laisse moi au moins te raccompagner chez toi… Il pris les clef de sa voiture

Cette relation qui naît entre le bel Oliver et moi, n’est qu’un tissu de mensonge et il s’épaissit plus les jours passes. Au début, je m’en fichait, il aurait pu être un agréable coup d’un soir . Mais je suis malencontreusement tomber sur un types qui ne lâche pas facilement l’affaire. Maintenant je me rend compte qu’Élise n’est plus vraiment Pénélope mais un personnage que j’ai inventé et qui bientôt réfléchira à ma place. Je vais finir par m’emmêler et me contredire seule.

...Non en fait, je n’ai rien de prévu. C’est juste que… J’ai pas besoin qu’on me plaigne. J’préfère me tirer vite fais d’ici. Tu aurais été parfais pour une nuit, Oliver. Mais j’aime pas m’attacher à des gens attachant. Et puis ton moustique de frère m’aime pas.

Voilà comment aurait réagis Pénélope… Mais voilà comment à réagis Élise.

… D'accord.